L’infarctus est souvent évoqué en cas de douleur brutale chez des personnes présentant des antécédents d’angine de poitrine et des facteurs de risque associés (âge, obésité, tabagisme…). Chez les femmes diabétiques ou d’âge avancé, l’infarctus peut être évoqué même en l’absence de douleur à la poitrine en cas de malaise, de sensations inhabituelles dans le bras gauche accompagnées d’une fatigue brutale inexpliquée. Malgré l’apparition de ces symptômes, le diagnostic de certitude ne peut être réalisé qu’avec un ECG. Mais comment voir un infarctus sur un ECG ?
Qu’est-ce qu’un ECG ?
L’ECG est un examen qui permet de mesurer et d’enregistrer l’activité électrique du cœur. Il se fait au moyen d’un appareil nommé électrocardiographe. Simple et non invasif, cet examen ne nécessite aucune préparation particulière. Dans un premier temps, le sujet est allongé. Après, on lui pose plusieurs électrodes (entre 12 et 15) un peu partout sur le corps : au niveau du thorax, des chevilles et des poignets.
La majeure partie d’entre eux est placée sur le thorax, à proximité du cœur pour mieux mesurer et mieux enregistrer l’activité cardiaque. L’enregistrement se fait généralement en quelques secondes et le caractère du tracé permet de déceler l’existence ou non d’un problème cardiaque ou d’une arythmie.
Réaliser un ECG pour diagnostiquer un infarctus : les raisons
Un ECG constitue l’examen le plus sûr pour diagnostiquer un infarctus du myocarde. Sachez que lorsqu’une partie plus ou moins importante du muscle cardiaque est nécrosée (mort cellulaire), l’activité cardiaque se trouve modifiée. Et cette anomalie est détectable sur ECG. Plus précisément, en cas de douleur thoracique, la réalisation d’un ECG permet de conformer rapidement la présence de nécrose myocardique et donc d’accélérer la prise en charge et le traitement du patient.
L’ECG permet en outre de déterminer la date de l’infarctus et ses caractéristiques (étendu et/ou profond). Notez que l’électrocardiogramme peut être réalisé dans un cabinet médical, à l’hôpital, par le SAMU ou les pompiers. Enfin, au-delà de la recherche du diagnostic, l’électrocardiogramme peut-être prescrit pour suivre l’évolution de la maladie cardiaque d’un patient. Dans ce cas-là, des examens doivent être réalisés périodiquement.
Déceler les signes de l’infarctus sur un ECG
Sur un tracé d’ECG, un battement cardiaque apparait sous la forme d’un tracé dont les segments sont symbolisés par les lettres PQRST, chaque lettre représentant 5 ondes caractéristiques. Il est possible de déceler un infarctus en analysant le caractère des ondes et des segments. Pour illustration, un sus-décalage du segment ST sur certaines dérivations (enregistrement de la différence de potentiel électrique entre 2 points) peut être le signe d’un infarctus récent dans la zone du cœur correspondante. De même, la présence d’une onde Q (onde Q de nécrose) laisse grandement penser à l’existence d’un infarctus ancien.
Même si l’analyse de l’ECG peut sembler difficile, le diagnostic de l’infarctus de l’électrocardiogramme doit être maitrisé par tout personnel médical. La raison ? L’infarctus engage le caractère vital du patient. Mais comme dans de nombreux autres domaines, il est possible d’augmenter ses compétences en lecture d’ECG avec du travail et de l’habitude.