
Comment détecter un burn-out avec un ECG ?
Le système nerveux que nous possédons en tant qu’être humain est très complexe, cependant nous pouvons le diviser par les fonctions dont il est le maître, en ce sens nous possédons deux “types” de système nerveux : le somatique et l’autonome. Le système nerveux somatique est composé des neurones impliqués dans tous types de mouvements volontaires aussi bien que les sensations conscientes, donc cela veut dire que c’est notre volonté qui « active » cette fonction. D’un autre côté, le système nerveux autonome est constitué de neurones qui gèrent et régulent toutes les fonctions automatiques du corps, c’est-à-dire tout ce qui fait partie de l’inconscient (dont les battements cardiaques, la respiration, le sommeil, le système hormonal, etc.). Ce dernier est lui-même constitué de deux groupes de nerfs principaux : le parasympathique (qui prend en charge le sommeil, le repos et la relaxation) et le sympathique (qui domine lors d’un état d’éveil ou de stress). En cas de surcharge du système sympathique (et donc une diminution de l’activité du système parasympathique, ce qui entraîne des changements sur le repos), ceci peut se dégrader si cette surcharge est de longue durée, ce qui va également dégrader l'énergie vitale de la personne, c’est ce qu’on appelle le burn-out. En effet, le burn-out est caractérisé par un épuisement émotionnel, physique et psychique élevé autrement appelé « stress élevé ». Ce phénomène est de plus en plus présent à travers la population, en effet, une étude faite par Le Figaroen 2017 démontre qu’environ 36% de la population française a déjà fait un burn-out, ce qui rend sa détection et son traitement primordiaux pour une bonne vie en société.
La détection d’un burn-out peut être faite par la variabilité de la fréquence cardiaque en utilisant un électrocardiogramme (ECG), en effet, un ECG permet de repérer, mesurer et analyser la variabilité du rythme cardiaque puisqu’il démontre les écarts entre chaque battement cardiaque. Ceci peut mettre en évidence un burn-out puisque lorsque le système parasympathique domine, les écarts entre les battements cardiaques varient constamment alors que lorsque le système sympathique domine, ces derniers sont égaux. Tout cela veut dire que lorsque les écarts entre les battements cardiaques sont égaux, la personne possède moins d'énergie et donc est stressée chroniquement. Ceci permet de mesurer à quel point une personne est relaxée ou, au contraire, stressée.
Cette méthode de variabilité de la fréquence cardiaque permet donc de mesurer l'état de santé en se basant sur des mesures valides. Si les mesures analysées sont satisfaisantes, alors cela veut dire que la personne est capable de gérer de façon efficiente les niveaux de stress auxquels elle est soumise. Au contraire, si les résultats ne sont pas satisfaisants, la personne peut être en situation de burn-out puisqu’elle n’est pas capable de gérer ses hauts niveaux de stress. Il est aussi important de se rappeler que la plupart des patients se trouvant en situation de burn-out ne sont pas capables de percevoir leur véritable état de santé.
Nous pouvons donc conclure que le burn-out, étant très présent dans la société, pose un risque au niveau du système nerveux de n’importe quelle personne et donc, par conséquent, présente un risque pour tous les autres systèmes du corps humain. Il est donc indispensable de le repérer au plus vite en utilisant la méthode de la variabilité de la fréquence cardiaque qui peut être mesurée en utilisant un ECG.